Lundi 21 mars 2016 à 17:10

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Lundi 19 octobre 2015 à 21:56

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Jeudi 4 juillet 2013 à 21:57





Un livre qui apporte des pistes de réflexion sans être moralisateur, démontrant l'importance d'une prise de conscience quant au caractère dramatique de l'exploitation animale, que ce soit au sens éthique, sanitaire, écologique, et ses répercutions néfastes sur la santé humaine... Tout le monde devrait l'avoir lu afin d'adapter son comportement en connaissance de cause.

Pendant trop longtemps, on a fait croire au consommateur sous l'influence des lobbies que manger des animaux, des laitages et des oeufs, était indispensable à la santé. Aujourd'hui, il est important de savoir la vérité.


 
 
 
" J’affirme donc que le lait n’est pas blanc, il est rouge ! Et que sa consommation est loin de signifier l’amour maternel pour celui qui le boit. Il ne fut innocent et pur que l’espace d’un instant, pour ceux qui en furent à l’origine, un ...instant naturel volé à deux vies torturées. (...)
L’industrie laitière est COUPABLE, coupable des mensonges qu’elle véhicule à travers ses publicités, toutes plus mensongères les unes que les autres.
La consommation de produits laitiers entraîne inexorablement :
Souffrance et mort pour la vache,
Souffrance et mort pour son veau,
Conséquences néfastes sur notre santé,
Conséquences dramatiques pour notre planète. (...)"
 
Catherine Hélayel





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Dimanche 26 décembre 2010 à 12:53

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[Jamais à l'aise dans l'immédiat, ne me séduit que ce qui me précède, que ce qui m'éloigne d'ici, les instants sans nombre où je ne fus pas: le non-né.]
(Cioran)


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Samedi 26 décembre 2009 à 18:13



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[Plusieurs fois je l'ai vu mourir avant de le remplacer par son semblable]

Samedi 5 avril 2008 à 17:29

{Nos sens et nos pensées sont éblouis par le vernis qui recouvre la vérité. L'acceptation implicite des choses telles qu'elles sont communément interprétées porte le nom d'ignorance et est inhérente d'une perception erronée de leur nature fondamentale. Seules l'heudémonie et la révélation de l'inanité des afflictions psychiques amènent à l'ataraxie.}

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Dimanche 30 décembre 2007 à 21:41

[Ne regardez pas en arrière,

Vous risqueriez de voir les réalités se mélanger]

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Mardi 28 août 2007 à 17:31

D'anamorphoses en anamorphoses, je me suis désirée Autre. J'ai travesti le visible devant l'Intermédiaire, maquillé l'inanité, les ténèbres et le mal. Usurpatrice. Devant l'Eternel, je me suis peins un visage autre. J'ai dépravé mon corps au hasard des lubies méphistophéliques du destin, souillé mes étoiles fantasmées, blasphémé puis détruit avec extase l'amour propre illusionné. J'ai souhaité un instant vivre pleinement l'absurdité d'une Vie, ou plutôt du furtif sursis imposé sadiquement à l'âme déchue arrachée à la douceur voluptueuse de l'éther. En abandonnant mon sort entre les mains des contingences, j'ai libéré le corps du fardeau de l'esprit perturbé. L'inertie est un pêché, la peine est indécente. Le poison du doute, de l'attente et de l'espérance torturent l'être inachevé qui cherche à combler ses continents de vacuité afin d'incarner le Tout. Je nous ai trop aimé et trop haïs. Suffoquant sous les mensonges dont l'Autour m'assaille, le souffle s'intensifie, la respiration devient difficile et douloureuse. Le psychisme se tord sous le joug du tyran. Je m'éteins lentement, chaque jour un peu plus. Je me veux Anonyme. Les liens sont prison. Je cours vers la hideur, l'avilissement, la déliquescence, l'abandon. Je cours vers le réel, vers la vérité. Je déplore la beauté superficielle du monde que ma condition m'offre, prébendes, folklore, cadeau empoisonné détournant l'esprit du Vrai. Je t'en prie, détruis-moi ! Jeter mon enveloppe en pâture à la revanche de l'homme sur la Jocaste toute puissante, Intouchable, j'ai aimé en souffrir. Je ne cherchais pas le plaisir, mais à fuir un tourment. C'est comblée par l'Amant, l'esprit embrumé par le vertige face au mirage du néant, plus sensible que jamais, que je m'évanouis. Je m'illusionnais d'une délivrance, mais jamais l'inanité et le sentiment de déréliction ne se sont fait autant violence en mon sein. Le chaos me possédait dans ma globalité car même la douleur avait fuis ! Les morsures silencieuses de l'Amant avaient sournoisement enfanté la mortification. J'ai claqué la porte de la chambre 379 et j'ai couru, impudique, jusqu'au cimetière, sous l'oeil cynique et amusé de l'astre lunaire vespéral. Les pelles s'agitaient nerveusement dans mon cerveau malade et fatigué. J'ai gratté la terre, l'ai déposée sur mon corps tremblant. J'ai voulu me fondre en elle, m'enfoncer sous le marbre, évanescente. Anonyme.

 

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Vendredi 10 août 2007 à 14:05

Pendant la première partie de sa vie, on ne se rend compte de son bonheur qu'après l'avoir perdu. Puis arrive une seconde phase où l'on sait déjà au moment où l'on commence à vivre un bonheur, que l'on va au bout du compte, le perdre. Lorsque je le rencontrai, je compris que je venais d'entrer dans cet âge second. Je compris également que je n'avais pas encore atteint la troisième phase, celle où l'anticipation de la perte empêche de vivre. Cependant, parfois dans mon esprit règne un tel anachronisme que je peux éprouver nimporte laquelle de ces situations. L'âge est prison. Les affres du temps m'avaient déjà condamné de nombreuses portes, mais j'étais encore assez jeune pour me permettre de dilapider mon énergie en vaines futilités..Si nous voulons accéder à l'Ataraxie, nous n'avons pas d'autre solution que de naître une seconde fois, afin de se libérer de la mélancolie des limbes, il nous faut revivre le douloureux traumatisme originel et en triompher ! J'adule ces doux instants où j'oublie le Moi dans une attente trop frénétique pour concerver la moindre lucidité, incapable d'interpréter correctement un signal quelconque de manière logique. J'ai pris conscience que tout mon être n'a été par le passé que la tragique victime d'une Espérance grotesque. J'avais à présent le choix entre accepter la mortalité, la déliquescence progressive et inexorable ou bien demeurer l'Immortelle du Désert Blanc. [L'intensité prime sur la longévité] Et je réalisai que toute émotion - aussi illusoires soient les émotions- , toute sensation parcourant nos déchets charnels est préférable à cette chose sombre et sournoise, cette inanité universelle qui stagne en nous... 
Nous devons croire à l'Illusion car elle est l'incarnation de la Vie. L'Autour vous ennivre et son poison exquis vous mortifie lentement et insidieusement.

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Mardi 17 juillet 2007 à 15:26

Il est tard, mais je m'aggrippe pour que tu restes encore un peu. Me retrouver en pature à moi-même - l'Autour est la meilleure manière de fuir le Moi tyrannique de par tout ce qu'il recèle d'insondable et de dévastateur - est une idée qui m'apparaît comme insupportable en cet instant. Il faut dire que les conversations nocturnes sont les plus interessantes, et aussi la plus douce des carthasis. Cet état d'esprit où la fatigue endors le Moi, le rend cotonneux, un peu à l'instar de l'alcool, et refoule le Surmoi castrateur qui cède la place vacante au Ca, typique du rêve et de l'exutoire. C'est bien souvent dans cet état, à mi chemin entre l'éveil et le sommeil, le conscient et l'inconscient, lorsque la sphère thymique des affects entre en symbiose avec la sphère noétique de la représentation, que la vérité s'amène à nous, comme un don salvateur et inespéré que l'on accueille acec gratitude."Je ne pouvais me soumettre au destin plus longtemps. Ce que je voulais, ce n'était pas d'être bon comme notre tradition l'entendait, mais de faire mon chemin". Ce n'est jamais un être précis qui manque à notre psychisme, mais juste un état d'esprit, une ambiance, une ivresse particulière immanente au soi. Et l'intermédiaire est toujours un miroir plus ou moins déformant qui n'est ni jamais tout à fait réaliste, ni tout à fait dans l'erreur, malgré que parfois ce que l'on s'imagine être l'erreur et la réalité, soient en fait les deux vérités inhérentes au soi, les deux antagonistes créant le paradoxe et permettant l'équilibre psychique "Tout est si compliqué que pour s'y retrouver, il faut un esprit exceptionnel. Car il ne suffit pas de bien jouer le jeu! La question revient sans cesse : Est-ce-que tel jeu est jouable maintenant et est-ce le bon jeu ?"
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[Tuer le Surmoi, c'est tuer la Névrose]

 

Lundi 4 juin 2007 à 16:04

Je me suis noyée dans une longue période de psychasthénie due à mes interrogations concernant la manière dont l'Autour se doit d'être perçu. En me déplaçant d'un référentiel égocentré à un référentiel allocentré, je réalisai sa fade platitude : l'Autour est miroir. Mon aversion pour les individus de notre race inutile ne sachant déceler les mensonges dominant le corps était infinie, et je vivais perpétuellement avec l'angoisse sourde de me découvrir commune. Je n'étais qu'une virtualité aussi légère qu'une transparente vapeur. La condensation suppose un milieu matériel et je refusais de laisser la transformation s'opérer. La déréliction psychédélique avait accru mes perceptions. Les corps n'étaient que des automates, exhibés dans toute leur vulgarité. Ils ne vivaient que par de stupides flux de liquides en leur sein qui leur donnait le désir de continuer à s'animer, l'Espoir délétaire de se découvrir un but ou une réalité moins tragique et vide de sens. Ils avaient laissé l'Illusion insensée s'éprendre de leur être. Chacun semblait figé dans son rôle. Les péronelles riaient et s'amusaient - ou du moins cherchaient-elles à en donner l'impression - , et moi j'agonisais. J''avais le vertige et mes entrailles se tordaient sous le joug de ma démence. Je n'étais pas. Donc rien ne pouvait m'avilir. La sensation de peur était définitivement éradiquée de mon être et seule persistait celle de l'ivresse. Quels extases avais-je trouvé en ma folie ! Mon masque me brûlait et les voix semblaient s'élever en moi. Il en est une que j'abhorrais particulièrement, une que je méprisais depuis toujours. J'avais très tôt décidé de lui couper les vivres. Mais un destin forcé me contraint à me plier à ses exigences. Pour ne pas me laisser submerger par cet état de mort psychique tant redouté, je laissai l'Anorexie prendre possession de mon être. Aucune émotion. Aucune pensée. Aucune envie. Mon aliénation ne devait laisser aucune trace.

[Se sentir vivre nous abrutis et nous manipule de par le flux de substances sécrétées par le corps. Je me questionnais à propos de l'état permettant d'atteindre le paroxysme de la lucidité, celui qui amène à nous la réalité sans mensonges. Pour atteindre cet état, le flux doit-il être totalement annihilé afin de laisser s'exprimer l'esprit sans aucune influence corporelle manipulatrice ou bien l'état s'incarne t-il lorsque les substances sont présentes à leur valeur d'équilibre ? ]

[Pensez_vous que le simple fait de se sentir vivre constitue en soi une aliénation du Moi? Je précise que j'entends le terme "aliénation" comme manipulation externe (l'influence sournoise de l'Autour) et immanente au soi (l'incarnation des émotions illusoires de par les flux corporels )  ]

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Mercredi 23 mai 2007 à 17:56


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Ce n'est que  sur le tard que je la remarquai réellement. J'avoue que je ne l'aurai guère dcouverte seule. Une sorte d'effraction à la réalité. Elle avait la grace et la réserve des dames d'autrefois. Insensible à la futilité de l'Autour, figée dans un mutisme insondable dont les causes resteraient obscures. Peut-être ne souhaitait-elle juste qu'occulter le mensonge instauré par son propre corps, être sincère avec sa Névrose - et je su avec certitude qu'elle était logée dan son hémisphère droit - , la seule entité capable de fusionner avec le psychisme auquelle elle est associée, sans rechercher à se réfugier lachement dans une quelconque Illusion, faussement unie à un Autre qui ne resterait inexorablement qu'un Intermédiaire imparfait entre elle et sa propre conscience. . Elle était affairée depuis plusieurs journées à paufiner un dessin équestre, appliquée à exorciser son mal dans la précision de chacun de ses mouvements de poignet, emmurée dans un Ailleurs que la mélopée pénêtrant son psychisme participait à faire émerger au milieu de l'absurdité de la finitude de l'endroit. Je crois bien qu'en ces instants, l'Ataraxie s'était éprise de son être. Je ne désirais pas la connaître et veillait à ne jamais la voir de face. Un seul regard de sa part, un unique mot aurait suffit à briser l'émoi et l'image de perfection que j'avais façonnée pour elle. L'apparence suffisait à ma paix du moment. Je su que s'Il avait été présent, elle aurait été sa muse et qu'il aurait composé pour elle, juste pour la remercier d'êre dans le même Ici que lui et de lui permettre une telle réconcilliation avec son moi profond. Comme il l'avait fait un an auparavant pour moi. L'Indistinct sait si merveilleusement dévoiler ce que la stupide réalité se plait à dissimuler.

[Comment la forme, necessairement superficielle parvient-elle à nous toucher de la sorte ? ]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 11 mars 2007 à 10:48

Condamnée à une vie mécanique de mouton, annihilant les émanations psychiques et plongeant l'âme dans la glauque turpitude de l'inanité, mon absence se prolongera jusqu'au mois de Mai...

Vendredi 9 février 2007 à 20:26

 


[Lettre à l'Anonyme, Je ne sais plus distinguer le vrai du fallacieux. Tout est flou]

Selon moi, une lettre est le plus précieux des biens. Les présents matériels me donnent l'impression que l'Attachement n'est qu'un vulgaire objet qui s'achète et se fertilise avec la monnaie. Je hais l'argent et le matériel qui avilissent les esprits. Le temps passe, les âmes finissent toujours par s'oublier. Les souvenirs s'effacent et finalement seuls les mots restent !  Tu connais mon aversion pour les conventions, je ne rédigerai point une lettre rongée par l'inanité de propos banals. Les Hommes ont la bêtise de croire en l'importance de leur existence. Ils n'ont pas compris que tout ceci n'est qu'une grotesque mise en scène, une macabre mascarade sournoise et bien organisée, masquée derrière les croyances et les illusions. Ce n'est que lorsque nous ne nous sentons point vivre, lorsque nos âmes sont hors de ce monde, telles de simples spectatrices que nous nous apercevons de cette aporie. Je n'aime pas les relations superficielles, témoins d'esprits médiocres et inimaginatifs. La faculté de s"exprimer n'a pour seul dessein de distraire l'Homme, pour lui faire oublier la terrible vérité. En réalité, dans chacune de nos relations, nous ne faisons jamais que monologuer avec nous même, séparés par les barrières inexorables et cruelles de la solitude existentielle. Les rires, ces sons cristallins ne reflètent guère le bonheur, mais la volonté farouche de guérir des moult névroses qui nous dévorent, ils ne sont que des baumes ineffables sur des plaies cruelles. Les larmes ne sont pas un signe de faiblesse,c'est un don salvateur qui permet de laver l'âme de ses agressions passées et de ses émotions obscènes. Le rire est douloureux, les pleurs libèrent. La terreur éprouvée lors des instants de lucidité se consume dans les effusions désespérées de l'hystérie, tourment incessant qui dévore nos entrailles. Suis-je folle à lier ou me suis-je seulement rendue trop réaliste à force de divagations métaphysiques? Où se situent les limites de la folie? Et d'abord, qu-est-ce que la folie? Pour moi, cela n'est qu'une hyperacuité des sens, cela n'a rien de pathologique. D'ailleurs, sans elle l'artiste ne pourrait se révéler et resterai un quidam anonyme qui pourrirai dans le néant de l'oubli. Se voiler la face pour accéder à un semblant de bonheur est le meilleur moyen de rester dans la platitude et dans l'insignifiance. Seule la sincérité envers soi-même et autrui permet l'ascension, même si cela est parfois douloureux. Je n'ai pas la moindre confiance en l'humanité, par conséquent je n'ai pas confiance en toi, mais peu m'importe que tu m'apprécie ou me haisse, la Fraternité, l'Amour, tout comme l'Amitié ne sont que pures fictions victoriennes. Seul l'égoisme domine. Tout acte, toute parole, n'a pour seul dessein notre propre bonheur, même le désir du bonheur d'autrui... Nous ne sommes que de furtives figures de transition vers le chaos, à l'abri d'une accalmie avant que tout ne devienne vide et glacial. Je ne veux pas d'une vie où l'on se sent mourir à petit feu. J'ai besoin de sentir une sempiternelle incandescence en mon sein, un écrin immatériel qui se cramponne à la déraison fougueuse  propre à l'insouciance juvénile. Je cherche l'élan créatif dans la douleur poignante de la déréliction volontaire. J'aime cette sensation d'annihilation qui me ramène aux origines, cette douce turpitude qui me donne l'impression de ne plus être, et surtout de ne plus faire partie de l'humanité, masse putride et pervertie par l'infâme. Etât d'esprit qui balaye tout désir et tout sentiment, profondément ridicules dans leur essence, pour laisser place à un monde psychique éthéré, éminemment sensible où la mélopée de la pureté berce les coeurs souillés, les régénèrent et les magnifient.

Viens à moi, divine fantasmagorie! Je vois en toi tous les feux que je ne sais plus allumer en moi, tous les torrents de rêve qui ont gelé en moi. Je veux me coller contre toi, et te contempler toujours!  Puisqu'il n'y a qu'a travers toi que j'échappe au cercle, alors je me saignerai pour toujours te retrouver. Je veux souffrir longtemps pour que tu viennes encore m'illuminer!

                                                         *

Lundi 22 janvier 2007 à 18:15

La vie s'écoule dans un onirisme fallacieux. Des effusions dans les teints du pastel. Plus rien ne pèse, le corps se meut sans douleur. Il est vapeur d'eau, perle de rosée qui se dépose au hasard et s'efface lentement dans le repos de la blanche et évanescente athmosphère matinale. Les masques sont tombés. L'état d'esprit de l'instant se voulait un moyen de connaissance du monde, saisi dans son tourbillon, ses contradictions, ses musiques ineffables, monde eminemment sensible qui exige qu'on l'aborde vide et la volonté neutre, monde inconstant et incertain qui se dérobe sans cesse et se reconstruit sous la plume des rêveurs...Métamorphoses. Les sourires sont sincères et désintéréssés. L'animosité s'est dissipée. Les mots s'échappent et s'envolent avec légèreté. La perversion s'est éloignée et laisse place à la beauté de l'innocence, semblable à la magnifiscence d'un paysage dénué d'hommes. Juste la mélopée du vent, le murmure des arbres et les promesses de l'Aube, Dame élégante dans ses drapperies pourpres et orangées. Seule la conscience d'être au monde est présente, les maux ont été refoulés dans les profondeurs abyssales de l'inconscient. Une émouvante manoeuvre d'exorcisme dans le contact de la pureté et de l'expression du sentiment. Une union simple et évidente avec les seuls éléments qui importent vraiment.Avec peut-être la seule vérité.Une fusion avec l'indistinct et le sublime.Corps et âme.Une communion avec l'Inconnu que depuis toujours l'esprit pleure et réclame.Le mysticisme en équilibre comme l'extase.

                                                                                *

Jeudi 28 décembre 2006 à 16:32

[Avec le sablier et la noire bannière ;
Celle qu'on n'attend pas, celle qui vient toujours,
Et qui se met en marche au premier de nos jours !
Elle va droit à vous, et, d'une main trop sûre,
Vous porte dans le flanc la suprême blessure,
Et remonte à cheval, après avoir jeté
Le cadavre au néant, l'âme à l'éternité !]

[Théophile Gautier]

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Vendredi 22 décembre 2006 à 18:39

Le temps poursuivait son oeuvre dévoratrice et distillait son venin dans ses veines...Elle était torturée par l'impression d'abriter des milliers de personnalités distinctes qui se battent pour asseoir leur domination et l'assujettir à leur volonté...Des images surgies de temps lointains s'enchainaient. A l'instant où elle voulut s'échapper de son corps physique, elle ressentit une déchirure au sein de sa cavité psychique. Un message empli de détresse demandant secours lui parvient, les cris résonnaient, monstrueux et discordants. Elle a cherché à en déterminer l'origine mais en vain.Plus les nuits passent et plus la peur s'ancre profondément en son coeur.L'angoisse la saisit maintenant dès le réveil, elle aimerait ne jamais avoir mis un pied dans cet endroit maudit. Des rivières de mots, des torrents de phrases, des cascades de hurlements venaient s'échouer à la digue de ses lèvres, telles des vagues interrieures qui ne connaitraient jamais la lumière.L'esprit se sentait apellé par l'ivresse de l'inanité, la vacuité de la non existence, vers ses origines, la clarté du feu éternel, le magma originel, là où il sera purifié, magnifié et régénéré...

[Te souviens-tu ce jour où nous nous sommes immolés par le feu pour purifier nos âmes souillées?]

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Lundi 6 novembre 2006 à 20:23

La lune, délicatement voilée de strates nébuleuses, protégeait le monde des rayons su soleil. A cette heure crépusculaire, le brouillard planait et s'étirait sur le paysage, le nimbant  d'une aura fantomatique.Ô soif d'obscur et de solitude! L'angoisse sourde s'était éclipsée derrière une porte invisible. Dans les ténèbres céleste, les étoiles en témoins immortels, veillaient les âmes éthériques des dormeurs qui s'élevaient pour s'unir dans une grande communion spirituelle...

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Dimanche 1er octobre 2006 à 11:42

Juste léger comme le début d'un étourdissement, quelque chose de non prémédité. La subite puissance de la vie d'un coup révélée dans son étrangeté...

La jeunesse est un adultère, une histoire d'amour impossible...

Samedi 16 septembre 2006 à 18:56

Planait un silence bleuté qui faisait respirer moins vite, juste ce qu'il faut pour se sentir vivant. Le temps était tel que l'on pouvait le prendre dans ses mains, le retenir ou le laisser couler... Ici on disparaît, on se retire du monde des Hommes. Le poids énorme qui pesait sur l'âme s'évanouit et les pensées se dirigent naturellent vers un état mental qui se situe entre le sommeil et la mort. On erre dans ces confins, hésitant entre un apaisement total et l'angoisse ressentie à l'approche d'un continent inconnu... Le vrai bonheur necessite un minimum de solitude, afin de rencontrer notre moi profond, celui que rien ni personne n'a modelé, celui qui se souvient d'où il vient et qui il est vraiment... L'âme de la vallée respirait lentement, comme si toutes les vies venaient de se fondre en une seule. Les méandres du vent, le grondement sourd émanant des entrailles terrestres et la mélodie silencieuse du ciel d'azur donnaient conscience d'une insignifiante petitesse qui renvoie à notre exacte dimension, à une vérité oubliée. Celle d'un monde qui pourrait très bien se passer d'Hommes...

                                                                       *

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